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Proche des plages du Débarquement, Bayeux devient un nœud de transit pour les soldats et les civils. La ville est un point stratégique pour les Alliés, des milliers de soldats et de véhicules y passent pour se rendre vers les lieux de combat. Mais les engins ne peuvent pas emprunter les rues étroites de la cité médiévale. Pour faciliter la circulation des véhicules, les unités du génie allié construisent une route en périphérie de la ville: le By-Pass.
Le 14 juin 1944, le Général De Gaulle débarque à Graye-sur-Mer, passe à Creully pour rencontrer Montgomery. Puis il se rend à Bayeux pour prononcer son premier discours sur le sol français. L’accueil enthousiaste qu’il reçoit de la foule a valeur de plébiscite. Les Français légitiment De Gaulle aux yeux des Alliés comme chef de la France libérée. Pour le Général, cette visite est d’une importance capitale. Il ne s’agit rien de moins que d’imposer sur place l’autorité du GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française). Avant de repartir, De Gaulle charge le commissaire de la République François Coulet de rétablir la légalité républicaine sur le sol national. Bayeux devient le temps de l’été 1944, la capitale symbolique des territoires libérés jusqu’à la libération de Paris le 25 août.
Bayeux n’ayant pas été détruite, les infrastructures et l’hôpital sont en état de fonctionnement. Ils peuvent accueillir les réfugiés et les blessés civils et militaires. L’hôpital reçoit de nombreux blessés civils et militaires. Très rapidement il faut installer des hôpitaux annexes : le séminaire, qui abrite aujourd’hui la Tapisserie de Bayeux, et les établissements scolaires sont réquisitionnés. [Photo ©Imperial War Museum – Musée Mémorial de la Bataille de Normandie]