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Lors d’une vente orchestrée par Christie’s fin septembre, pour la fabuleuse collection privée de Charlie Watts, ancien batteur des Rolling Stones décédé en 2021, le musée de Bayeux s’est porté acquéreur d’une réplique victorienne grandeur nature de la Tapisserie de Bayeux, une pièce patrimoniale rare, témoin de l’histoire de la broderie millénaire.
Charlie Watts ne se contentait pas de jouer de la batterie. Il était un fervent collectionneur de littérature et avait rassemblé quelques œuvres des plus grands auteurs du XXe siècle. Parmi les 289 lots dont de rares exemplaires originaux d’Agatha Christie ou encore d’une édition de 1925 de Gatsby le magnifique, se trouvait un objet original, une réplique victorienne grandeur nature de la Tapisserie de Bayeux, pour laquelle la Ville de Bayeux a remporté les enchères au marteau. Cette acquisition exceptionnelle bénéficie du soutien du Fonds régional pour l’acquisition des musées (FRAM).
Cette image grandeur nature de la broderie du XIème siècle, a été produite en 1874 d’après la première campagne photographique de l’œuvre, réalisée 2 ans plus tôt par le South Kensington Museum (Actuel Victoria & Albert Museum). A l’échelle 1, cette reproduction est présentée sur deux supports en chêne d’origine de 140 cm de hauteur sur lesquels l’image se déroule.
Il s’agit du plus long panorama photographique du XIXème siècle qui contribué largement à populariser l’image de la tapisserie de Bayeux à travers le monde. L’objet a en effet été présenté lors de plusieurs expositions universelles, celle de 1873 (Londres, Royal Albert Hall) et celle 1893 (Chicago, Women’s Building).
Il est aujourd’hui rentré dans les collections du musée. Cet objet rare et important pour la connaissance de la Tapisserie de Bayeux trouvera sa place dans la muséographie du nouveau musée en 2027.
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